• (1)ÉPICURISME n. m. XVIe siècle. Dérivé savant d'épicurien.
    1. PHIL. Doctrine illustrée par Épicure, où l'explication du monde était fondée sur la rencontre fortuite des atomes dans le vide, et qui recommandait, pour atteindre la sérénité, ou ataraxie, d'user modérément des plaisirs naturels et d'abolir en soi la crainte et le désir. L'épicurisme a inspiré Lucrèce dans son poème « De natura rerum ». 2. Par ext. et abusivt. Attitude de celui qui recherche les plaisirs sensuels et faciles en se réclamant d'une morale complaisante (dans ce cas, on dira, mieux, Hédonisme). Antonyme: ascétisme
    Epicure, en grec Epikouros. Né à Samos ou à Athènes, en 341, après avoir enseigné à Mytilène, puis à Lampsaque en Asie Mineure, il s'installa à Athènes, en 306 av. J.-C., dans un grand jardin qui donnera son nom à l'école. C'est là qu'il animera jusqu'à sa mort une communauté philosophique et amicale: le Jardin d'Epicure.


  • A.− PHILOS. [En parlant de l'enseign. philos.] Qui est réservé aux seuls initiés. Doctrine ésotérique de Platon (cf. P. Leroux, Humanité, t. 2, 1840, p. 382).
    B.− P. ext. [En parlant d'un comportement, d'une œuvre ou d'un aut.] Accessible à un cercle restreint d'auditeurs, d'accès difficile. Poésie ésotérique. J'avais rencontré, dans un immense salon plein d'objets d'art, Jean Baruzi et son frère Joseph, auteur d'un livre ésotérique (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 262).
    Rem. La docum. atteste
    a) Ésotériquement, adv. rare. Secrètement. L'autre ne devait-il pas être plus particulièrement un docteur (...); plus occupé d'ailleurs de posséder ésotériquement la vérité que de la répandre (...)? (P. Leroux, op. cit., p. 835).
    b) Ésotériser (s'), verbe pronom. Demeurer secret. J'ai le sentiment écœurant d'ailleurs que ce serait, dans cette lettre mystérieuse, « encore la même chose. » Même sous l'enveloppe elle ne s'ésotérise qu'extérieurement (Gide, Corresp. [avec Valéry], 1891, p. 98).
    Prononc. et Orth. : [ezɔteʀik]. Ds Ac. dep. 1878.
    Étymol. et Hist. 1752 ezotérique (Trév. Suppl.). Empr. au gr.ἐσωτερικός « de l'intérieur, de l'intimité; réservé aux seuls adeptes ». Fréq. abs. littér. : 61. Bbg. Quem. DDL t. 1.

  • estoc /ɛs.tɔk/ masculin

    1. Épée d’armes frappant de pointe (XVe-XVIe siècle).
    2. Épée longue et étroite qui ne servait qu’à percer.
    3. Pointe d’une épée, d’un sabre.
      • Il fut donc défendu aux champions de se servir de l’estoc ; il ne devait frapper que de taille. (Walter Scott, Ivanhoé, Traduction de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    4. (Eaux & Forêts) Tronc d’arbre.