Queues après queues, toujours se farcir la queue! Début de queues, fin de queues, on aime et on déteste.

Queue de cheval ou queue de super U, queue de poissons où l'on se rue à qui aura la meilleure queue, on court, on court à qui sera devant, à qui sera premier et à qui sera avant, les autres... Les autres, les autres, toujours les autres.

Même à une première échographie, c'est la queue. On a dû attendre une heure! Le monde est trop. Trop plein. Mais qui vaut plus qu'un autre? Qui vaut d'arriver mieux ou plus qu'un autre et qui vaut, d'être, plus qu'un autre? Un autre, un autre, toujours un autre...

Qui sait ce que sera quiconque après la queue? On méprise d'y être, d'être en bout de queue, on se croit mieux premier et devant les autres! Alors que ce n'est qu'un transfert de frustration?

Mais tout le monde ne se frustre pas de cela! On peut profiter de ces instants! Alors oui, peut-être ce serait eux! Ce serait ceux qui valent mieux que les autres qui en profiteraient mieux! Ou ceux qui en Profiteraient qui valent plus que les autres!..

Instants d'impatience, instants de queues, instants où le caractère se fait valoir où la patience fait gloire. Admirons ceux qui savent jouer des queues! Ceux qui savent jouer des "tête à queue"! Même au premier stade de la procréation, la course au starter blocks rage, et on se bat pour être en tête de fil ou tête de queue. On se bat pour arriver et s'introduire en premier dans celle qui attend, celle qui s'offre, celle qui constituera un nouveau numéro dans la queue du livre des naissances, puis maintes et maintes fois plus tard dans l'une des queues du monde.

SdH