• Le Roi, le Grand

     Quelques uns, d'une horde sauvage, passèrent la barrière. Après la bagarre, un seul fut l'élu, heureux élu. Il se fit moitié d'une autre pour ne faire qu'un. Un, selon qu'on le nomme. D'inhalations en exhalations il créa un autre monde, un plus costaud, un plus tenace, pour vaincre et parfaire celui auquel on le destinait.

    -Il sera Grand, il sera Roi

    -Il sera ce qu'il desirera

    -Il sera le plus pure, le plus humble...

    -Il sera... tout simplement

    -Un autre que nous, un nous tout entier

    -Un nous autrement, un autre unique

    -L'heureux élu, le magicien

    -Le tien, le mien

    -Le sien, le seul, un tout

    -Et le tout de notre âme.

     


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  • Comme un accord

     

    Pourtant rien ne se fit, rien ne fut jusqu'alors. Un sentiment vit le jour. Ce ne fut que le début. On les colla l'un et l'autre sans prévenir. Ce fut le moment pour eux de sentir cette attraction commune qui les rapprocha petit à petit avec douceur et sensualité. Elle partagea son lit ce soir là sans intention. Il s'endormit ce soir là facilement et se réveilla à ses côtés. L'effleurement, les caresses, les attentions prirent leurs temps, presque involontairement, mais par envie commune encore une fois. ils s'accueillèrent mutuellement sans forcer l'amour, sans casser les barrières. Simplement parce qu'ils touchaient leur destin du bout des doigts et à fleur de peau, cette sensation d'appartenance et d'inévitable les emmenaient vers leurs ébats toujours plus beaux, plus intenses et plus profonds. Jour après jour, ils s'apprenaient, heure après heure, ils s'éduquaient pour que l'un comprenne l'autre. Que leur amuUr soit grand, c'est tout ce qu'ils voulaient et ce qu'ils attendaient déjà avec patience et détermination! Ils avaient vécu avec cette assurance qu'ils trouveraient un jour la flamme. Celle qui ne s'éteindrait jamais. Elle était là entre leurs mains, entre leurs calins leurs sourires et leurs souffles, intensément là sans crier gars, annoncée en silence. Et c'est ce soir là, qu'elle prit son envol...


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  • Une année commence et je recommence encore, je m'assassine dans un décor où je trahis mes idéaux. Mes résolutions se mobilisent en fin de course. Le temps, je n'en ai pas et je pousse une brise oratoire qui s'entend comme un murmure dans ce vacarme assassin :

    "Ô, temps! Suspends ton vol! et vous heures propices! Suspendez vos cours!" ce vers de Baudelaire alloué à la cause perdue! Oserai-je un jour prendre mon temps?..


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